Lagunes à Mercier
Création du Comité régional des lagunes
EN MODE ACTION POUR UN APPROVISIONNEMENT
DURABLE EN EAU POTABLE!
Les maires interpellent le premier ministre
Mélanie Lefort, mairesse de Sainte-Martine, Lise Michaud, mairesse de Mercier, Sylvain Payant, maire de Saint-Isidore, Éric Allard, maire de Châteauguay, Lucien Thibault, maire suppléant de Saint-Urbain-Premier.
Formant une seule voix en tant que Comité régional des lagunes, les municipalités impactées par la contamination des lagunes soit Mercier, Sainte-Martine, Saint-Isidore, Saint-Urbain-Premier et Châteauguay se rallient et demandent au gouvernement du Québec d’assumer les coûts associés aux investissements qui s’imposent pour entretenir le réseau d’aqueduc existant et mettre en place les infrastructures requises afin d’assurer un approvisionnement en eau potable de qualité et en quantité suffisante pour leurs citoyens.
Mise en contexte
Les lagunes à Mercier constituent le surnom donné à une catastrophe écologique survenue à la fin des années 1960 alors que le gouvernement du Québec a autorisé le déversement d’huiles usées et d’autres produits toxiques dans une sablière désaffectée sur le territoire de Mercier, causant une contamination majeure des eaux souterraines de la région. Une étude de 1981 commandée par le ministère de l’Environnement du Québec confirmait l’existence d’une zone de contamination s’étendant sur près de
30 km2 alors que le Règlement sur la protection des eaux souterraines dans la région de la Ville de Mercier de 1982 imposait un usage contrôlé à un territoire de 315 km2.
En 1972, le gouvernement avait ordonné et financé la construction d’un réseau d’aqueduc alimentant la très grande partie de la population de Mercier en eau potable, et avait ordonné à la Ville de Châteauguay de produire et fournir l’eau potable pour cette population. Le réseau a été étendu à d’autres municipalités et le gouvernement a ordonné la création de la Régie Intermunicipale d’Aqueduc de la Vallée de la Châteauguay (RIAVC) qui regroupe les municipalités de Mercier, Sainte-Martine, Saint-Isidore et Saint-Urbain-Premier, à qui la Ville de Châteauguay doit fournir l’eau potable. En 1989, le gouvernement du Québec a adopté par décret une aide financière à la RIAVC atteignant 80 % des coûts d’immobilisation des équipements requis pour l’alimentation en eau potable.
Après plus de 30 ans, plusieurs équipements atteignent leur fin de vie et les obligations des municipalités en matière de fourniture d’eau potable ont grandement évolué. Les populations se sont bien sûr accrues considérablement depuis. L’usine de traitement de la Ville de Châteauguay ne réussit plus à fournir de l’eau en quantité suffisante pour répondre aux besoins des quatre municipalités de la RIAVC, en plus des villes de Léry et de Châteauguay, représentant plus de 78 000 citoyens. De surcroît, des services publics essentiels doivent être supportés, notamment l’Hôpital Anna-Laberge.
Les municipalités sont d’avis qu’il est inéquitable d’imposer à leurs citoyens le fardeau financier des infrastructures requises pour assurer un approvisionnement en eau potable de qualité et en quantité suffisante, en dépit de la contamination des eaux souterraines qui résulte d’un désastre environnemental auquel ils n’ont nullement contribué et dont ils sont encore victimes à ce jour. Avec la création du Comité régional des lagunes, les municipalités demandent au premier ministre et au gouvernement du Québec d’assumer les coûts nécessaires pour leur permettre de devenir autosuffisantes afin d’approvisionner leurs citoyens en eau potable. Plus que jamais, la Ville de Mercier pose des actions concrètes en matière d’alimentation en eau potable.