Le papillon monarque
Ville amie des monarques
La Ville de Mercier est fière d’avoir reçu la certification Ville amie des monarques de la Fondation David Suzuki. Le certificat vient confirmer l’engagement de la Ville à préserver l’habitat du monarque. Une des actions réalisées dans le cadre de sa certification Ville amie des monarques est la création d’un jardin de démonstration propice au monarque devant l’entrée de la bibliothèque.
Le papillon monarque – un pollinisateur voyageur
Le monarque est l’une des espèces de papillon la plus reconnaissable avec ses ailes orange veinées de noir et tachetées de blanc.
Il s’agit d’un véritable grand voyageur. Chaque automne, les monarques quittent le sud du Canada vers les forêts montagneuses du Mexique, un incroyable périple d’une distance pouvant atteindre jusqu’à 5 000 km. C’est l’une des plus longues migrations d’insectes au monde !
Le monarque, tout comme les abeilles et d’autres insectes, est un pollinisateur qui transporte le pollen d’une plante à l’autre. Il est donc un acteur important dans la fertilisation des fleurs, la reproduction des plantes et la production des fruits et noix.
Malheureusement, la population de monarques a connu un déclin de plus de 90 % en moyenne au cours des deux dernières décennies. Ce déclin serait principalement dû à la destruction des habitats naturels et à la baisse de l’abondance d’asclépiades, amplifiées par l’utilisation de pesticides et les changements climatiques.
Son cycle de vie
Comme tous les papillons, le monarque subit au cours de sa vie une métamorphose complète qui s’effectue en 4 étapes :
• L’œuf : à son arrivée au Québec, la femelle pond entre 300 et 400 œufs, qu’elle colle sous les feuilles d’asclépiades.
• La chenille : dès sa naissance, elle affiche les rayures noires, blanches et jaunes qui la caractérisent. La chenille ne cesse de se nourrir de l’asclépiade pour accumuler de l’énergie et grossir.
• La chrysalide : la chenille tisse un support avec de la soie et débute sa transformation. La chrysalide du monarque est d’un vert turquoise agrémenté de taches dorées. Pendant les jours suivants, la chrysalide change de couleurs et l’insecte se transforme.
• Le papillon : le papillon émerge de la chrysalide. Ses ailes se déploient lentement et il peut prendre son envol au bout de 4 à 5 heures.
Pas d’asclépiade, pas de monarque
L’asclépiade est une plante essentielle au cycle de vie du monarque puisqu’elle constitue la seule source de nourriture des chenilles sur laquelle les femelles pondent leurs œufs. L’asclépiade est une plante vivace avec des fleurs disposées en ombelles qui produisent des fruits semblables à de grosses gousses remplies de graines et munies de grandes soies blanches. On l’appelle aussi « soyer du Québec » en référence à ces soies, des fibres douces et isolantes utilisées dans l’industrie textile comme bourrure de manteaux, douillette ou oreiller.
Que faire pour aider le monarque ?
• Éviter d’utiliser des pesticides et des herbicides
• Planter de l’asclépiade. Il est important de bien lire les consignes et conseils de plantation afin d’assurer la croissance de cette plante. Consultez le guide de plantation
- Pour maximiser la germination des semences, il est recommandé de les stratifier avant de les planter. Placer simplement les semences dans un récipient avec couvercle perforé, les entourer d’une serviette de papier humidifiée et mettre au réfrigérateur pendant au moins 30 jours avant de les planter.
- Planter vos graines stratifiées en mai ou en juin, avec un espacement d’au moins 20 cm. Si vous n’avez pas réussi à les planter avant, attendre l’automne, et planter vos graines non stratifiées avant le gel puisque l’hiver remplacera le processus de stratification au réfrigérateur.
- Sélectionner un site ensoleillé ou légèrement ombragé dans un sol bien drainé.
- Certaines sortes d’asclépiades se propagent par des rhizomes. Pour éviter la propagation, ajouter une bordure souterraine. Il est aussi recommandé d’enlever les gousses de semences avant qu’elles s’ouvrent à la fin de l’automne pour limiter la propagation aux endroits non désirés.
• Créer un jardin pour attirer les monarques et autres pollinisateurs en ajoutant des plantes mellifères fleurissant à différents moments de la saison afin de fournir une source de nourriture continue.
• Partir en Mission Monarque et participer au recensement des plants d’asclépiades et des monarques sous l’égide de l’insectarium de Montréal, un projet de science citoyenne qui vise à récolter des données scientifiques. Consulter le site : www.mission-monarch.org/fr
• Devenir Patrouilleurs Papillons et agir localement pour protéger et restaurer les populations de pollinisateurs. Consulter le site : https://fr.davidsuzuki.org/passez-a-laction/agissez-localement/effet-papillon/patrouille-papillon/
Sources :
https://wwf.ca/fr/species/monarque/
https://espacepourlavie.ca/insectes-arthropodes/monarque
https://fr.davidsuzuki.org/passez-a-laction/agissez-localement/effet-papillon/